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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

8 septembre 2023

Châtenois : des plaintes d'Alsace Nature

 

Extrait de la presse locale de ce jour :

Début août, deux plaintes ont été déposées, l’une par Alsace Nature et l’autre par un de ses bénévoles, suite à des menaces et des intimidations liées au dossier du contournement de Châtenois.

alsace_1Interviewés début juillet au sujet du contournement de Châtenois (*), le directeur d’Alsace Nature Stéphane Giraud et l’avocat François Zind indiquaient que, à l’époque, les nombreuses critiques publiées sur les réseaux sociaux n'avaient pas franchi la ligne rouge. Mais le directeur

 ajoutait : « Nous n’hésiterons pas à déposer plainte si nous l’estimons nécessaire. »C’est chose faite depuis un mois, comme l'a révélé Rue89 Strasbourg. Le 1er  août, l’association a été destinataire du mail, anonyme, suivant : « On vous connaît nom, adresses, maintenant fini de rigoler pour vous ! Le contournement est vital pour notre sécurité alors adieu à la vôtre. »

« Ce n’est pas la première fois que l’on nous menace et certainement pas la dernière fois », indique Stéphane Giraud. Et d’ajouter, un brin fataliste : « À chaque fois que nous menons des combats d’ampleur, on y a droit. » Pour le directeur, « on peut ne pas être d’accord, c’est le principe même de la démocratie. » Mais il y a « une limite ».

Un bénévole intimidé physiquement

Il répète que la parole publique, notamment au plus haut niveau de l’État (qui parle d’« écoterrorisme ») mais aussi au niveau d’élus locaux, n’a pas aidé à calmer le jeu, bien au contraire. « Après ces prises de parole, certains se sont sentis libres d’écrire ce qu’il leur passait par la tête », dit Stéphane Giraud. L’association a été comparée au régime nazi et ses membres qualifiés de « Khmers verts ». « Quand on sait que ce régime a fait des millions de morts… », se désole le directeur.

Ce dernier se veut prudent. Il répète que la parole publique, notamment au plus haut niveau de l’État (qui parle d’« écoterrorisme ») : « Cela commence comme ça, mais on ne sait pas où ça s’arrête. » D’ailleurs, la deuxième plainte, déposée par un bénévole d’Alsace Nature habitant en Centre-Alsace, fait suite à une intimidation physique. Le 6 août, le bénévole a vu un véhicule stationné devant l’entrée de sa maison, avec à son bord trois ou quatre personnes.

Lorsqu’il s’est approché pour savoir ce qu’ils voulaient, un des occupants du véhicule est sorti et lui a demandé s’il vivait bien ici. « Il m’a ensuite indiqué qu’il habitait Châtenois, avant de m’insulter et de partir », explique-t-il. S’il n’a pas pu prendre de photo du véhicule, le membre d’Alsace Nature a eu le temps de relever le numéro d’immatriculation.

L’avocat d’Alsace Nature également ciblé ?

Après avoir alerté la direction de l’association, le bénévole s’est rendu à la gendarmerie pour porter plainte. Pour lui aussi, ce n’est pas la première fois. « On m’a déjà menacé de mort il y a vingt ans », dit-il. S’il a décidé de déposer une plainte, c’est dans le but de « calmer le jeu ».

Ayant déposé plainte directement auprès du parquet de Strasbourg, Me François Zind, avocat d’Alsace Nature, attend de voir comment vont être traitées les enquêtes. « La plainte déposée par le bénévole relève du parquet de Colmar », indique-t-il. L’avocat n’exclut pas d’être dans les « cibles » des menaces, ce qui constitue « un élément d’aggravation, en (sa) qualité d’auxiliaire de justice ».

Concernant une éventuelle reprise du chantier, la cour administrative d’appel de Nancy ne s’est toujours pas prononcée concernant le sursis avec exécution demandé par la Collectivité Européenne d'Alsace. Selon Alsace Nature, la cour inciterait toujours les deux parties à aller vers une médiation. « Il y a eu des avancées, les choses pourraient bouger dans les prochains temps », précise Stéphane Giraud. (selon DNA du 8/9/2023)

ch_tenoisOn peut se demander à quoi riment de telles plaintes qui semblent manquer de sincérité. En effet, on pouvait s'y attendre avec la menace de poursuites déjà publiée. N'ont-elles pas pour seul but de dévier le débat dans lequel la position d'Alsace-Nature est très minoritaire sur le fond ? Ou est-ce dans un seul  but publicitaire ? On ose à peine le croire.

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7 septembre 2023

Canicules : 1921, 1976 et 1983

1921: coup de sirocco sur Paris

parisLe mois de juillet 1921 est extrêmement chaud, le plus chaud depuis un peu plus d'un siècle. Le pic de chaleur se situe les 28 et 29 juillet: des températures atteignent 38° ou plus, et ce sur les trois quarts de la France. Le thermomètre monte jusqu'à 38,4° à l'ombre dans la capitale ce qui ne s'est pas vu depuis 1881. Un phénomène particulier s'abat alors sur Paris: un vent du sud sec et chaud souffle sur Paris. Ce qui étonne tout le monde car les observateurs n'ont rien vu venir. «Jusqu'ici, les météorologues, se targuaient de prédire le temps vingt-quatre heures à l'avance.

paris0Que se passe-t-il? Les voici qui regardent vainement leur baromètre. Annoncent-ils de la pluie? Elle ne tombe point. Des orages? Le firmament reste pur. Et pas un seul d'entre eux n'avait prévu le sirocco qui a soufflé le 28 juillet sur Paris.» (Le Figaro du 29 juillet 1921).

Pour se protéger de la chaleur, les Parisiens tiennent dans leurs poches des linges humides et portent des chemises mouillées. Pour la première fois, la population est rationnée en siphons d'eau de seltz: on manque de sodas.

Le vent se met à souffler dans l'après-midi du 28 juillet 1921: «Voilà tous les volets qui battent et les chapeaux qui s'envolent». La bourrasque brûle les visages et «à peine ouvre-t-on la bouche qu'une coulée de feu descend dans votre larynx».

Cette tempête se calme au bout de deux heures. Le journaliste du Figaro espère qu'à la faveur de la nuit (il fait encore 24° à minuit), les météorologues sauront donner une explication!

1976: en pleine sécheresse, la canicule s'abat sur la France

paris2En ce printemps 1976, la sécheresse qui sévit depuis l'automne en France et le désespoir des agriculteurs occupent quasi quotidiennement les pages des journaux . A la fin du mois de juin, les records de chaleur s'ajoutent à la sécheresse. Le 25 juin, le journal titre sur «Le jour le plus chaud» mais le ton reste débonnaire: le reporter s'attache à décrire les «jeunes naïades» qui dans les jardins publics «n'hésitent pas à retirer tout ce qui peut être gênant en cette période de canicule». Le 1er juillet, la phrase de Valéry Giscard d'Estaing est reprise en titre: la prolongation de la sécheresse est «une calamité nationale».

La chaleur dans les villes devient très pénible pour les travailleurs, les bouteilles d'eaux minérales viennent à manquer dans les rayons des supermarchés. A Paris, le «Grand Muphti de France» prononce «une prière solennelle pour la pluie». Le 3 juillet, la parole est donnée aux commerçants qui se plaignent de la canicule devenue une «véritable arme de dissuasion de la clientèle». «Une pesante apathie s'est abattue sur le consommateur» qui n'achète plus, ne mange plus, ne fait que boire. Heureux cafetiers!

A partir du 5 juillet, un reportage quotidien en page 2 est consacré à la canicule: le désespoir des agriculteurs dans l'Orne, le «sahel breton» où paysans et touristes se disputent la consommation d'eau, les malheurs de l'industrie, l'action des préfets, Paris devenu une «étuve» avec les 48,5° relevés par un chauffeur de taxi sur son tableau de bord. Un ouvrier du chantier de Beaubourg se confie: «la chaleur, elle te saute dessus». La série se termine le 13 juillet par une «sécheresse- fiction» intitulée «et s'il ne pleuvait plus?».

Le 14 juillet, c'est sous des trombes d'eau que les militaires descendent l'avenue des Champs-Elysées.

paris3

 1983: les cyclistes du Tour ruissellent

En 1983 la France connait du 9 au 31 juillet une période caniculaire. C'est l'époque de la Grande boucle. Le Docteur Jean-Pierre Mondenard dans l'édition du Figaro du 13 juillet 1983, aborde la canicule du point de vue des cyclistes. Et tout particulièrement de la perte en eau due à une abondante transpiration: «Ainsi sur une étape du Tour de France, comme celle conduisant de Pau à Bagnères-de-Luchon, un cycliste peut perdre quatre à six kilos. Et il lui arrive également de boire dans le même temps quatre à six litres de liquide». La déshydratation a pu pousser certains «suppliciés de la soif», comme on a pu les appeler sur certains Tours, «à boire n'importe quoi», tel ce coureur dans les années 60 qui a bu «l'eau sale d'un conduit d'irrigation».

paris4Le médecin évoque également les trois types de défaillances provoquées par la chaleur caniculaire, en l'absence de certaines précautions: «l'épuisement par perte d'eau ou déshydratation qui «porte le nom évocateur de coup de barre»; «l'insolation ou «coup de bambou» correspond à une atteinte du cerveau et des méninges dues à une intense irritation du soleil sur la tête et la nuque (d'où l'utilité de la feuille de chou, ou de l'éponge imbibée d'eau placée sur la nuque)». Enfin, le coup de chaleur dû à «un dérèglement de l'élimination de la chaleur par l'organisme».

Et chose impensable, lorsque l'on connait l'importance de l'apport en eau en cas de forte chaleur, le médecin rappelle que «jusqu'en 1967 le ravitaillement des coureurs en boisson durant les étapes du Tour de France est interdit».

6 septembre 2023

Corée du Nord : «simulation d’attaque nucléaire tactique»

La Corée du Nord a mené samedi une nouvelle «simulation d'attaque nucléaire tactique» en tirant en mer Jaune deux missiles de croisière dotés de fausses ogives atomiques, a affirmé dimanche l'agence officielle KCNA.

cor_eUne menace présentée sous forme de simulation.

Selon l’agence officielle nord-coréenne KCNA, Pyongyang a mené une «simulation d’attaque nucléaire tactique», avec le tir de deux missiles de croisière en mer Jaune. Des missiles dotés de fausses ogives atomiques afin de lancer un message à ses «ennemis».

«Une manœuvre de tir pour une simulation d'attaque nucléaire tactique a été réalisée à l'aube le 2 septembre pour avertir les ennemis du danger de guerre nucléaire», a annoncé KCNA. Un porte-parole de l'état-major sud-coréen a cependant qualifié d'«exagérées» les affirmations de Pyongyang évoquant des frappes nucléaires simulées.

Une situation tendue entre les deux Corées

L'agence de presse KCNA a affirmé que cette opération était une réponse aux exercices militaires annuels Ulchi Freedom Shield, menés conjointement pendant 11 jours par la Corée du Sud et les États-Unis jusqu'au 31 août, qu'elle a qualifiés d'«hystérie de la confrontation».

Les exercices américano-sud-coréens suscitent systématiquement l'ire du régime du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, qui les perçoit comme des répétitions en vue d'une invasion de son pays.

De leur côté, Séoul et Washington disent que ces manœuvres sont de nature défensive, et visent à renforcer la coopération entre alliés. (selon "C-news")

5 septembre 2023

Un élu réagit quant aux « petits maires »

Alain Grisé, maire d’Urmatt, a réagi quant à l’annonce d’une augmentation des indemnités des maires des communes de plus de 3 500 habitants

urmatt0« La presse s’est récemment fait l’écho des attentions que l’État portait aux maires des communes de plus de 3 500 habitants, en paraissant oublier qu’il existait également plus de 32 000 maires de communes de moins de 3 500 habitants… Mais apparemment, ceux-ci ne semblent pas pouvoir être considérés de la même façon que les autres. La ministre déléguée chargée des Collectivités Territoriales et de la Ruralité, Dominique Faure, laissait entendre, vendredi 18 août, que les maires des communes de plus de 3 500 habitants pourraient voir leur indemnité augmenter… Le niveau de l’augmentation n’a pas été abordé, mais la ministre a confirmé cette évolution de l’indemnité des maires “afin de la porter à la hauteur de leur engagement et pour lutter contre leur découragement”.

Alors, quand doit-on parler d’engagement ?

On peut en déduire immédiatement que les petits maires n’ont pas un engagement à la hauteur, et que, naturellement, ils ne connaissent pas le découragement, puisque supposés être peu engagés. Ce n’est pas la première fois qu’un ministre délégué aura été maladroit, très maladroit. Un ministre devrait savoir que les petites communes doivent répondre aux mêmes impératifs administratifs, réglementaires et financiers que les plus importantes. À une différence près : elles n’en ont pas les moyens, ni humains, ni financiers. Alors que dans les collectivités plus importantes le personnel est plutôt en nombre, avec des services organisés et spécialisés. Le maire y est un chef d’orchestre, le patron d’une structure. Dans les petites communes le personnel et les élus sont en nombre restreint. Chacun met la main à la pâte, tous les jours, jour et nuit quand cela est nécessaire. Le petit maire n’a pas d’amortisseur, toutes les réclamations lui parviennent directement, tous les problèmes s’accumulent sur son petit bureau. Il est censé penser à tout, veiller sur tout, être responsable de tout… , avec bien peu de moyens.

Alors, quand doit-on parler d’engagement ? Tous ces maires sont très conscients de ce que leur mandat implique comme engagement, souvent au détriment de leur vie familiale et parfois professionnelle. Ils n’attendent pas de pourboire ou d’argent de poche. Juste un peu de considération. D’où le sentiment désagréable de se voir relégués dans la tranche la plus basse, celle dont il n’est guère besoin de se préoccuper. » (selon DNA - vallée de la Bruche)

4 septembre 2023

La Côte d’Ivoire à la conquête de l’espace

Les autorités ivoiriennes, en partenariat avec l’Institut national polytechnique de Yamoussoukro, veulent lancer le premier nanosatellite ivoirien à l’horizon 2024 et créer une agence spatiale ivoirienne. L’annonce a été faite officiellement lors de la conférence NewSpace Africa, qui a regroupé du 25 au 28 avril à Abidjan les acteurs du secteur spatial sur le continent. Nommé Yam-Sat CI 01, ce nanosatellite toujours au stade de projet pourrait permettre à la Côte d’Ivoire, pays le plus développé d’Afrique de l’Ouest francophone, de s'émanciper des satellites internationaux.

abidjan0

Un satellite 100 % ivoirien. L’annonce a été faite par le ministre de l’Enseignement et de la Recherche scientifique lors de la conférence NewSpace Africa, qui s’est tenue à l'hôtel Ivoire d’Abidjan du 25 au 28 avril. Une nouvelle applaudie par la centaine d’acteurs du spatial en Afrique participant à l’événement. Parmi eux, Boubacar Fofana, président de l’entreprise à l'initiative du projet de nanosatellite baptisé "Yam-Sat CI 01". "Yam" pour Yamoussoukro, la capitale ivoirienne, et "Sat CI 01" pour marquer le fait qu’il s’agit du premier satellite fabriqué en Côte d'Ivoire.

"Avec notre propre satellite, nous pourrons mieux observer l'avancée des terroristes, cartographier l'étendue de la déforestation, détecter l’orpaillage clandestin ou encore faciliter l'accès à l’eau potable", se réjouit déjà l'entrepreneur. Ce satellite ivoirien, Boubacar Fofana en rêve depuis 2019. Pour parvenir à ses fins, il s’est associé à l'Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro, une prestigieuse école ivoirienne. Un partenariat entre le public et le privé qui lui permet d’obtenir des soutiens techniques, des locaux et une collaboration avec des ingénieurs.

"Dans notre école, nous avons des connaissances et nous travaillons déjà sur le domaine spatial. Mais nous avions besoin d'un soutien extérieur comme celui de Boubacar Fofana et de financements pour pouvoir convaincre les politiques", se souvient le professeur Pierre Yourougou, directeur adjoint de l’INP-HB. Ensemble, ils montent le projet Yam-Sat CI 01 et se donnent pour mission de persuader les autorités. "Le nanosatellite sera lancé en août 2024", assure Boubacar Fofana.

46 satellites et nanosatellites africains dans l’espace depuis 1998

Ce visionnaire n’est pas le premier à rêver d’un satellite pour son pays. En 2015 déjà, le président de la République Alassane Ouattara avait lancé une étude de faisabilité à ce sujet. Mais à ce jour, aucun satellite ivoirien n’a encore rejoint les 46 engins africains gravitant dans l’espace depuis 1998. La création d’une agence spatiale ivoirienne annoncée en 2021 par le ministre de l’Enseignement et de la Recherche scientifique, Adama Diawara, ne s’est toujours pas concrétisée.

En cause : le manque de financement, l’absence de structures et des réglementations "souvent vagues ou inexistantes", a reconnu le ministre lors de son discours à la conférence. "L’expertise existe en Côte d'Ivoire, comme dans beaucoup de pays d'Afrique, mais elle n'est pas structurée, ni utilisée", a-t-il souligné, rappelant la volonté de l'État ivoirien de faire avancer le projet.

Pour Boubacar Fofana, nul besoin d’attendre la création d’une agence spatiale ivoirienne pour lancer des satellites. L’argument selon lequel la Côte d’Ivoire manque de moyens pour ce genre de projets n’est pas recevable selon lui. L'entrepreneur estime que l’on peut commencer à construire et lancer des nanosatellites avec 50 millions de francs CFA, soit près de 80 000 euros. "On peut mobiliser cet argent assez facilement, que ce soit avec des investissements du secteur privé, des dons d’anciens de l’INP-HB, des fonds gouvernementaux, etc. Plus on augmentera le budget, plus on visera un satellite de qualité et durable."

Mais lancer des satellites ne suffit pas, estime-t-il. Si la Côte d’Ivoire veut allonger la liste actuelle des 15 pays africains présents dans l’espace, elle devra aussi miser sur le traitement des données satellite, notamment en investissant dans les écoles d'ingénieurs.

L'expert spatial auprès de la Commission de l'Union africaine et coordinateur du programme GMES (Global Monitoring for Environment and Security) pour l'Afrique, Tidiane Ouattara, appelle les dirigeants africains à s'emparer du spatial comme d'un outil de souveraineté. Ceux-ci pourraient bénéficier de l’appui au développement de l’Agence spatiale africaine, créée par l’Union africaine en 2018. Une agence approuvée par 55 pays du continent et dont le siège se situe au Caire. L’existence de cette agence démontre qu’il existe une prise de conscience au niveau continental. Le chiffre d'affaires du secteur spatial africain est d'ailleurs estimé à 10 milliards de dollars d’ici 2024 selon Sékou Ouedraogo, auteur de "L’agence spatiale africaine. Vecteur de développement" (éd. L'Harmattan), interrogé sur France 24. (selon "France 24")

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3 septembre 2023

Du calcium et du magnésium pour tenter de préserver les forêts du massif vosgien

L'office national des forêts, en partenariat avec la municipalité et l'université de Strasbourg, a procédé, le 2 juin 2023, à un dépôt naturel de calcaire et de magnésium pour sauver la forêt d'Aubure. Son fonctionnement est rendu difficile à cause des nombreux épicéas et du sol en granite.

aubureIl faut sauver les 330 hectares de la forêt d'Aubure. L'office national des forêts (ONF) s'attelle à une tâche difficile. Avec l'aide de l'observatoire hydro-géochimique de l'environnement de l'université de Strasbourg et la municipalité, ils ont procédé, ce vendredi 2 juin, à l'amendement de calcium et de magnésium dans les sols afin d'aider à la régénération des arbres. 

Une vingtaine personnes s'est mobilisée toute la matinée en parsemant le sol d'un dépôt de calcaire et de dolomie, qui a pour objectif de recharger le complexe argilo-humique du sol, source de fertilité pour la flore. "Le fonctionnement est rendu difficile par le granite, qui est pauvre en éléments. Mais aussi en termes de régénération, étant donné qu'elle est biaisée par une densité de gibier très élevée", indique Alain Schall, forestier à l'ONF et adjoint au maire de la commune d'Aubure.

Les forêts du massif vosgien, essentiellement peuplées d'épicéas, sont concernées par de nombreux risques sanitaires. Selon l'ONF, plusieurs parcelles sont concernées par des carences nutritives, en particulier en calcium et magnésium, à cause de la nature acide des sols. Elles sont aussi sujettes au changement climatique, comme le stress hydrique, les canicules ou encore les risques de feux.

Des résultats visibles dans deux ans

Les relais de cette forêt montrent des signes de dépérissement et présentent un danger écologique. "Une seule essence a été plantée dans ces massifs durant l'entre-deux-guerres", déplore Alain Schall. La raison première était le besoin croissant de bois de construction. "Il y avait aussi une raison de coût pour la commune et l'ONF". 

Un problème qui a motivé les scientifiques et les acteurs locaux à agir depuis presque 40 ans. L'OHGE étudie le bassin-versant forestier du Strengbach à Aubure depuis 1986. À cette époque la problématique principale était de mieux comprendre le lien entre les pluies acides et le dépérissement forestier. Toujours selon Alain Schall, forestier à l'ONF, si les aiguilles et les feuilles sont jaunes, c'est un signe de carence.

Aujourd'hui, les enjeux principaux actuels de l’OHGE sont de se pencher sur la question de la ressource en eau et de la santé des sols et des forêts en zone de moyenne montagne et notamment l’impact du changement climatique. 

Le déficit en magnésium et en calcium est aussi visible sur les arbres dès l'arrivée du printemps. "Les aiguilles et les feuilles sont jaunes. C'est un signe de carence qui affecte leur fonction chlorophyllienne", observe Alain Schall. Les résultats du nourrissage de cette parcelle de forêt seront visibles d'ici deux ans. (selon "Franceinfo:")

2 septembre 2023

Rassemblement géant de gens du voyage

Les élus vent debout !

gens1Plus de 30.000 personnes sont attendues lors du congrès annuel d’une mission évangélique tzigane du 3 au 10 septembre, prévu sur la base de Grostenquin.

Les élus mosellans se disent trahis par l’État. Voilà des semaines qu’ils mènent bataille pour empêcher la mission évangélique de gens du voyage Vie et Lumière de se rassembler à Grostenquin pour leur congrès annuel, du 3 au 10 septembre. Par décision du gouvernement, cette ancienne base aérienne de l'Otan va bel et bien accueillir le rassemblement de tziganes, où près de 5000 caravanes et plus de 30.000 participants sont attendus.

Dès dimanche, les premiers pèlerins de cette Mission évangélique des Tziganes de France, qui réunit les cinq communautés tziganes - Manouches, Rom, Gitans, Eyniches et Voyageurs (forains), ont commencé d’arriver de toute la France. Une semaine avant le début officiel de l’événement, la préfecture compte déjà 3000 véhicules dont 2050 caravanes, dans cette agglomération de 41 communes dont les plus proches de la base, Bistroff et Erstroff, ne comptent pas plus de 300 habitants.

Près du double par rapport à 2017

Voilà cinq ans que Vie et Lumière ne s’était réunie en Moselle. En 2017, l'événement avait généré de multiples défis logistiques en termes de sécurité, de trafic routier et d’hygiène. Les collectivités avaient eu à charge la gestion des déchets et l’approvisionnement en eau et électricité. «Tout cela au frais du contribuable», grince Fabien di Filippo, élu LR de Moselle. «À l’époque ils étaient 26.000, là ils seront bien plus !», s'inquiète le député.

Le dernier rassemblement de la mission, en mai dernier dans le Loiret, près de Gien, a réuni près de 40.000 personnes, soit près du double d’avant le Covid. L’événement s’est caractérisé par des vols d'électricité municipale, des squats et des déjections sur des terrains publics et privés, au grand dam des habitants. La députée RN du Loiret Mathilde Paris avait appelé l'État à «prendre ses responsabilités» en mettant à disposition de la mission pentecôtiste un autre terrain, ou en imposant une jauge.

À la veille du rassemblement en Moselle, le pasteur Joseph Charpentier, organisateur du rassemblement Vie et Lumière, affirme s'être engagé à payer les frais. «Le ramassage des ordures, l'électricité et l'eau consommée, tout est à la charge à 100% de l'association», a-t-il affirmé sur France Bleu Lorraine. Une affirmation que dément le président de la communauté d'agglomération Saint-Avold Synergie, Salvatore Coscarella. Lui assure n'avoir pas été contacté par la Mission. «Il ne peut pas dire que tout s'est bien passé lors des précédentes éditions, a réfuté l'édile auprès de France Bleu, c'est totalement faux. Tout le monde a encore en mémoire l'état du terrain dans lequel ils l'ont laissé quand ils sont partis, et de ce que ça a coûté pour tout remettre en état».

Promesse d'Edouard Philippe

Les maires sont d’autant plus amers qu’en 2017, face à la grogne, Edouard Philippe, alors premier ministre, avait promis aux élus Mosellans que la base aérienne de Grostenquin ne serait «plus sollicitée (...) à l'avenir» pour accueillir le rassemblement tzigane. Dans une lettre rendue publique, le chef du gouvernement affirmait avoir «commencé d'identifier, pour les prochaines années, d'autres sites permettant d'accueillir le rassemblement annuel», la base mosellane restant «une une infrastructure nécessaire aux besoins opérationnels des armées».

«La parole d'un premier ministre, c'est la parole de l'État, de la République», s'est insurgé Salvatore Coscarella. Fabien di Filippo affirme de son côté avoir sollicité maintes fois le cabinet d'Elisabeth Borne pour obtenir des explications, en vain. Lors d'un déplacement à Valmont, commune voisine de Grostenquin, le 25 août, la ministre chargée des collectivités territoriales Dominique Faure a dit «entendre le mécontentement» des élus et s’est engagé à lancer «aux côtés du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et de la première ministre, Elisabeth Borne, un travail de recherche pour voir, en 2024, le lieu qui pourrait accueillir ce rassemblement».

Pour parer tout risque sécuritaire, le préfet de Moselle Laurent Touvet a annoncé le déploiement de 400 gendarmes, avec des «patrouilles de gardes républicains à cheval», pour «empêcher des dégradations ou des souillures». Un poste médical avec médecins et infirmiers a été installé, et les pompiers envoyés sur le site.

De leur côté, les maires des 41 communes environnantes, réunis fin juillet, ont pris un arrêté pour interdire le stationnement des caravanes en dehors des aires réservées. Les élus ont aussi averti qu'ils déposeraient systématiquement plainte en cas d'infraction, notamment autour de la zone «Natura 2000» de protection de la biodiversité. Celle-ci a été entourée de barrières pour prévenir les risques de dégradation et de braconnage, a annoncé la préfecture de Moselle. (selon "F-Société")

gens0

1 septembre 2023

Coupures de courant à Bamako

C’est toujours les fonds qui manquent le plus

bamakoS’il y a une unanimité autour d’un problème crucial qui intrigue les maliens, c’est celui des coupures d’électricité, qui ont commencé  depuis la période de la grande chaleur de 2023.

Personne n’est à l’abri des coupures. Nous ne parlons pas de ceux-là qui « mangent à table » avec les tenants du pouvoir. Ils se sont procuré des générateurs laissant le bas peuple à son  triste sort.

Quel est ce miracle qui viendra délivrer le peuple malien de l’obscurité quotidienne ? Oui ! Le rêve d’avoir cette lumière permanente qui viendra adoucir nos âmes coincés dans l’univers noirâtre d’EDM.

Qu’avons-nous fait pour qu’en pleine hivernage qu’on soit sevré de cette source d’énergie devenue aujourd’hui indispensable pour notre survie ? On nous annonce que la volonté de donner l’électricité à « vil prix » aux maliens est la préoccupation de nos autorités. Le hic, c’est les fonds qui manquent le plus. Autrement dit, c’est l’argent qui fait défaut pour  acheter du carburant et alimenter les groupes électrogènes d’où les délestages.

Il nous revient que si cette thèse de défaut d’argent se confirmait cela suppose que les autorités nous aient roulés dans la farine avec des explications peu convaincantes pendant la période de chaleur. Ce sont  les travaux sur les réseaux électriques qui étaient avancé comme arguments, aujourd’hui, on se rend compte que le problème est tout autre.

Autre problème qui explique les coupures, ce sont les pannes enregistrées sur les groupes récemment acquis et installés dans plusieurs villes. Selon nos informations, plusieurs groupes électrogènes sont en pannes et même réparés, ils ont du mal à produire la capacité qu’on leur a prêté depuis l’achat.

A en croire les agents d’EDM, si la tendance actuelle de délestage continue et qu’aucune solution n’est trouvée, c’est-à-dire que la période de chaleur prochaine sera catastrophique pour les maliens en ce sens que la société productrice de courant du Mali ne pourra pas tenir.

A quand la fin du délestage électrique au Mali notamment à Bamako ? C’est l’interrogation qui revient sur toutes les lèvres. (selon "maliweb.com")

31 août 2023

Etats-Unis : où en sont les affaires judiciaires visant Donald Trump ?

L'ancien président américain doit comparaître dans les prochains jours en Géorgie, après avoir été inculpé pour des soupçons de tentatives d'inverser les résultats de la présidentielle de 2020 dans cet Etat. Il est aussi poursuivi dans trois autres affaires.

donaldDonald Trump est à nouveau attendu au tribunal. Lundi 21 août, l'ancien président américain a confirmé qu'il comparaîtrait devant un tribunal d'Atlanta, en Géorgie (Etats-Unis) jeudi 24 août, dix jours après son inculpation pour des soupçons de tentatives d'obtenir l'inversion des résultats de l'élection présidentielle de 2020 dans cet Etat. L'ex-dirigeant doit verser 200 000 dollars (environ 184 000 euros) de caution au tribunal, d'après des documents judiciaires rendus publics lundi.

New York, Washington, Atlanta... Cette inculpation en Géorgie est la quatrième en quelques mois pour l'ancien chef d'Etat, favori pour les primaires républicaines avant l'élection présidentielle de 2024. Franceinfo revient sur les affaires judiciaires de l'ancien locataire de la Maison Blanche.

Inculpé en Géorgie pour des soupçons de tentatives d'inverser le résultat de l'élection

Le 14 août, un grand jury a inculpé Donald Trump et 18 autres personnes, suspectant des tentatives de modifier le résultat de l'élection présidentielle de 2020 en Géorgie. Le président démocrate des Etats-Unis, Joe Biden, y était arrivé en tête avec 49,47% des votes, contre 49,24% pour Donald Trump. Les 19 inculpés sont poursuivis dans le cadre d'une loi sur la délinquance en bande organisée, prévoyant des peines de cinq à vingt ans de prison. Parmi eux, l'ancien maire de New York et avocat de Donald Trump, Rudy Giuliani.

L'ancien président républicain et ces 18 autres prévenus sont notamment accusés de "fausses déclarations et faux documents", "faux et usage de faux", "usurpation de fonction publique" ou encore "tentative criminelle de commettre une influence sur des témoins". D'après l'acte d'accusation, "Trump et les autres prévenus ont refusé de reconnaître qu'il avait perdu, et ont en connaissance de cause et délibérément participé à un complot pour changer illégalement le résultat de l'élection en sa faveur".

L'acte d'accusation, publié et décrypté par le New York Times, revient sur un appel entre Donald Trump et Brad Raffensperger, secrétaire d'Etat républicain de Géorgie, le 2 janvier 2021. Lors de cet appel, le président alors encore en exercice martèle qu'il l'a emporté en Géorgie, lançant notamment cette phrase : "Je veux juste trouver 11 780 votes, soit un de plus que [le retard que] nous avons, car nous avons gagné l'Etat." Au cours de l'échange, Donald Trump est accusé d'avoir divulgué de fausses informations sur le déroulé de l'élection et le décompte des votes dans l'Etat. Autre accusation portée contre les prévenus : le fait d'avoir "conspiré" pour "accéder illégalement à du matériel électoral sécurisé et aux données d'électeurs".

La procureure du comté de Fulton, en Géorgie, a proposé que le procès des 19 co-accusés débute le 4 mars 2024. Il risque néanmoins d'être retardé du fait de procédures juridiques lancées par les prévenus pour le repousser, souligne le New York Times.

Poursuivi pour "complot à l'encontre de l'Etat américain" lors de l'assaut du Capitole

Deux semaines avant son inculpation en Géorgie, Donald Trump a été inculpé, le 1er août, de quatre chefs d'accusation dans l'enquête menée par le procureur spécial Jack Smith : "complot à l'encontre de l'Etat américain", "atteinte aux droits électoraux", "complot" et "entrave à une procédure officielle". Ces accusations concernent les efforts de l'ancien président pour inverser les résultats de l'élection présidentielle, jusqu'à l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021, à l'heure de la certification officielle des résultats.

"Malgré sa défaite, le prévenu était déterminé à rester au pouvoir. Pendant plus de deux mois après le scrutin du 3 novembre 2020, le prévenu a diffusé des mensonges selon lesquels il y avait eu des fraudes ayant modifié le résultat et qu'il avait en fait gagné", précise l'acte d'accusation publié, entre autres, par le New York Times. "Ces allégations étaient fausses et le prévenu savait qu'elles étaient fausses. Mais le prévenu les a répétées et les a largement diffusées malgré tout, pour que ses affirmations fausses apparaissent comme légitimes, pour créer une atmosphère nationale de méfiance et de colère et éroder la confiance du public dans la gestion des élections."

Lors d'une brève allocution le 1er août, Jack Smith a déclaré que l'assaut du Capitole avait "été encouragé par des mensonges. Des mensonges de l'accusé destinés à entraver une fonction essentielle de l'Etat américain : le processus par lequel la nation collecte, compte et certifie les résultats de l'élection présidentielle". Le procureur souhaite que le procès de Donald Trump commence dès le 2 janvier 2024, mais la défense de l'ancien président a proposé une date bien plus tardive : avril 2026, soit un an et demi après la prochaine présidentielle. Une audience prévue le 28 août doit fixer la date exacte du procès. L'ancien président a plaidé non coupable.

Inculpé pour avoir conservé des documents présidentiels confidentiels

En parallèle de cette enquête, Donald Trump est également visé pour avoir conservé des documents confidentiels après son départ de la Maison Blanche. Le milliardaire a annoncé, le 8 juin, avoir été inculpé par la justice fédérale dans le cadre de ces accusations. Il s'agissait alors d'une première pour un ancien chef d'Etat américain, souligne NBC News. Le dossier comprend 40 chefs d'accusation, précise le Washington Post. Le procès dans cette affaire doit débuter le 20 mai 2024.

Donald Trump, qui plaide non coupable, est accusé d'avoir gardé des archives présidentielles en violation des lois ampéricaines. L'acte d'accusation, décrypté par le New York Times, vise l'ancien locataire de la Maison Blanche pour "rétention illégale d'informations portant sur la sécurité nationale", "entrave à la justice" et "faux témoignage". Dans sa résidence de Mar-a-Lago (Floride), le milliardaire est accusé d'avoir gardé dans l'illégalité des dizaines de documents confidentiels, portant notamment sur les capacités militaires des Etats-Unis et d'autres pays, ou encore sur la force nucléaire américaine.

Le républicain a gardé ces boîtes d'archives dans plusieurs pièces de sa résidence privée, comme sa chambre, une salle de bain (et une douche), son bureau, ou encore une salle de bal. L'acte d'accusation précise qu'entre janvier 2021 et août 2022, plus de 150 événements ont été organisés dans la luxueuse résidence... tandis que les boîtes de documents confidentiels étaient stockées au même endroit, sans sécurité renforcée. Dans un enregistrement dévoilé par CNN datant de juillet 2021, Donald Trump évoque des documents "hautement confidentiels". "Voilà les documents, l’armée me les a préparés et me remis", déclare-t-il.

Poursuivi dans l'affaire Stormy Daniels

Au tribunal de Manhattan, à New York, Donald Trump a été inculpé, début avril, de 34 chefs d'accusatio , dans le cadre de l'affaire le liant à l'actrice et réalisatrice de films pornographiques Stephanie Clifford (mieux connue sous le nom de Stormy Daniels). Le procès est également attendu en 2024, à partir du 25 mars.

L'ancien président est accusé d'avoir falsifié des documents comptables peu après son arrivée à la Maison Blanche, dans le but de masquer le remboursement à son avocat, Michael Cohen, de la somme de 130 000 dollars. L'avocat personnel de Donald Trump avait versé ce montant à Stephanie Clifford en octobre 2016, peu avant l'élection présidentielle, pour obtenir son silence sur une supposée relation extraconjugale avec le milliardaire. Le motif exact du remboursement a été masqué, entre autres, via des factures ou des paiements en chèque pour des services juridiques fictifs, selon l'acte d'accusation. Le document détaille aussi deux autres affaires de transactions pour faire taire des rumeurs compromettantes pour Donald Trump. (selon Franceinfo)

30 août 2023

Poutine et ses yachts dans le viseur de la fondation Navalny

La fondation anticorruption d'Alexeï Navalny publie une enquête très complète sur l'un des yachts appartenant à Poutine.

poutine0Il ne faut pas oublier qu'Alexeï Navalny n'est  pas uniquement un opposant politique au président russe : c'est aussi et d'abord un militant anticorruption. Et même s'il est emprisonné, son équipe depuis l'étranger continue de publier des enquêtes qui révèlent le degré de corruption du pouvoir russe, jusqu'au plus haut niveau, et donc jusqu'à Vladimir Poutine. Lequel est donc un grand amateur de yachts, d'après la fondation anticorruption de Navalny.

Elle raconte l'histoire d'un navire nommé Graceful, magnifique yacht de 82 m de long et d'une valeur de 100 millions d'euros, qui était en chantier à Hambourg en Allemagne en janvier 2022 quand un mail a ordonné son rapatriement immédiat en Russie, alors même que les travaux n'étaient pas terminés.  Étrange ? Pas tant que cela quand on sait que ce yacht appartiendrait donc au maître du Kremlin, l'équipe Navalny présente des documents assez convaincants pour le prouver. En janvier 2022, nous sommes un mois avant le déclenchement de la guerre en Ukraine et il fallait sans doute rapatrier le luxueux navire avant qu'il ne soit saisi. Ce qui a été fait. Pour l'anecdote, le Graceful a fini son voyage sous escorte d'un navire militaire russe lourdement armé.

Poutine n'a pas réussi à sauver tous ses yachts

Un autre navire, encore plus grand, se trouve actuellement en Italie : le Sheherazade, 140 m de long et 500 millions d'euros. Officiellement on ne connaît pas son propriétaire, mais là encore l'équipe Navalny désigne Vladimir Poutine, ce que pensent aussi les gouvernements occidentaux. Le Sheherazade lui aussi était en chantier, en Toscane, au moment du déclenchement de la guerre, mais il a pu être saisi.

Ce que révèle l'enquête de FBK c'est que du coup, le Graceful, qui a été rebaptisé Kasatka ("L'orque" en russe), a subi de profonds travaux de réaménagement. Il est désormais équipé d'une piscine intérieure qui peut se transformer en discothèque ou en salle de cinéma. Les travaux auraient coûté 30 millions d'euros. De quoi passer d'excellentes vacances au bord de la mer Noire, à Guelendjik, là où l'équipe Navalny affirme que Vladimir Poutine s'est fait construire un palais à un milliard d'euros. (selon "Franceinfo")

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