Bénaville, le scandale de la vallée de la Bruche
Il s'en suit la bataille judiciaire que l'on imagine (recours successifs par l'association précitée), dix années durant, et l'abandon progressif du centre déserté à son triste sort, au fil des procédures, jusqu'au récent déblocage de la situation par la cour d'appel de Colmar qui renvoie (définitivement ?) la balle dans le giron de la Com'com.
Une Com'com légitimée, certes, mais encombrée désormais d'un vaste bâtiment "exténué", hors-normes, réduit à l'état de quasi-ruine et sans doute bientôt rasé.
Encombrée également de l'héritage coûteux de sa mauvaise gestion, dans tous les sens du terme, dont elle aura plus de mal à faire table-rase et qu'il lui faudra bien assumer jusqu'à la lie, aux dépens principalement des contribuables de la vallée abusés, et fatalement "invités" à éponger une ardoise qui s'annonce salée.
En résumé, une inquiétante gouvernance à la boussole, un vrai sac de noeuds et au final une scandaleuse dilapidation des deniers publics.
Bref une pitoyable épopée qui ne semble guère troubler des élus malgré tout "sereins" et forts de leur bon droit : « Cette décision est une bonne nouvelle (!) » se réjouit Pierre Grandadam, président de la Com'com, qui en rajoute une couche : « Cela prouve que notre démarche n’était pas illégale […]. Mais si c’est bien la fin de ce parcours judiciaire, nous allons pouvoir nous remettre au travail. […] Je reste persuadé que des besoins importants demeurent en matière de handicap dans la vallée » (source DNA).
Qui a décidé ?
Le conseiller communautaire de Rothau Régis Simoni répond à cette décision apprise par la presse : " Moi aussi j'ai eu des larmes aux yeux en lisant l'article des DNA. J'ai surtout été surpris par une décision unilatérale, car le rejet de la cession de Bénaville n'a jamais été abordé en conseil communautaire. Pour un sujet aussi important, il est regrettable que le président se permette de décider seul (ou avec quelques amis proches ?)" Encore un secteur où la démocratie marche à merveille.